Pari(s) d'exil - de Zîrek

Après maintes péripéties, le premier film long métrage de Zîrek a vu le jour dans le cadre du 7e Festival Paris Cinéma, en 2009. Il a ensuite reçu un Silver Award au 33e Cairo International Film Festival. Nous en avions assuré la production déléguée avec des moyens dérisoires mais beaucoup d'entrain, avec seulement un mois et demi de préparation et six semaines intensives de tournage.

Merci à tous ceux qui nous avaient soutenus à l'époque dans cette belle aventure cinématographique aux quatre coins de Paris. Nous avons plaisir à y revenir dans ces pages.

Fiction long métrage
Durée 70 mn

 


Résumé du film

Ahmet est Kurde de Turquie. Réfugié à Paris depuis plus de vingt-cinq ans, il envoie son fils au pays pour qu’il y rencontre son grand-père. Ce voyage de cinq jours, qu’il suit mentalement grâce au téléphone, ravive ses souvenirs et ses angoisses. Au cours de son périple, le fils redécouvre peu à peu son père, tandis que ce dernier, resté en France, retrace dans sa mémoire le cheminement qui l’a conduit à cet exil permanent en France.

"Réalisé après la publication d’un essai intitulé « Pense que… », Pari(s) d’exil est l’ultime tentative du comédien et écrivain Ahmet Zîrek, originaire du Kurdistan, pour témoigner de son parcours d’exilé. Très autobiographique, le film témoigne de la trajectoire du réalisateur, réfugié politique kurde inspiré par le grand cinéaste Yilmaz Güney, mort en France et enterré au Père-Lachaise, à qui il rend un hommage émouvant dans le film. Tourné à Paris, Pari(s) d’exil n’évoque le Kurdistan qu’au travers d’un univers sonore, suggéré lors de conversations téléphoniques et relayé par l’univers musical des chants traditionnels. Conjuguant le réel à la rêverie, le cinéaste crée un parfait équilibre qui confère à cette oeuvre sensibilité et poésie." (source : www.pariscinema.org)

 


L'auteur, Ahmet Zîrek

"Zîrek", de son nom de scène, est né Kurde, dans les montagnes du bout de la Turquie, à la frontière de l’Irak, de l’Iran, et de la Syrie. Son premier jour d’école, dans une langue qui n’était pas la sienne, il a dû apprendre qu'il était Turc… qu'il valait le monde entier… Par la suite, pour avoir voulu faire du théâtre et développer des activités culturelles dans sa langue maternelle, langue interdite par l’Etat turc, chaque représentation se soldait par des interpellations de la police et des arres- tations. En 1980, un coup d’Etat l’a forcé à l’exil.